Votre enfant est peut-être réservé, pas très bavard… Ne vous inquiétez pas ! Cela ne devrait pas tarder à changer ! Entre 3 et 4 ans, il commencera à vous poser plein de questions, vous partager ses étonnements du quotidien et son désir irrésistible de savoir : pourquoi le ciel est bleu ? Comment les oiseaux font-ils pour voler ?  A quoi ça sert le nombril ? Des questions, des questions et encore des questions !

Lorsqu’ils atteignent l’âge de 3 ans, les enfants franchissent une étape importante et développent petit à petit leur langage et leur capacité à raisonner. Ils peuvent utiliser entre 250 et 500 mots, répondre à des questions, raconter des histoires, identifier des couleurs familières ou encore comprendre les moments de la journée (le matin, l’après-midi…). Poser des questions est tout à fait normal, naturel et constitue une étape importante dans leur développement.

Un besoin naturel de savoir

La pulsion du savoir chez l’enfant est spontanée, elle correspond à la pulsion épistémophilique identifiée par Freud. L’enfant a besoin de devenir autonome, de se responsabiliser et d’agir seul.  Par exemple, le bébé dans son berceau fait des mouvements, des gestes qui vont lui permettre de maitriser son corps et à terme d’accéder à la marche pour ensuite faire des expériences. Il en est de même pour le savoir, l’enfant à un besoin de comprendre son environnement et manifeste une curiosité naturelle, qui se prolonge à l’école et dans les apprentissages.

Le rôle des parents ?

A la maison comme à la garderie, il faut accompagner cette même curiosité, car si on répond de manière satisfaisante, on cultive sa motivation, son plaisir d’apprendre, dans la mesure où l’on répond à son besoin. Dans le cas contraire, sa motivation risque de décliner, son besoin ne sera pas comblé et cette frustration risque de se prolonger tout au long de son parcours scolaire.

Même si les parents peuvent trouver les questions inintéressantes, ou se sentent fatigués d’y répondre, ils ne doivent pas oublier comment ils étaient étant enfant. C’est un moment clé pour l’enfant et même si l’on n’a pas forcément toutes les réponses aux questions, il faut l’accompagner dans la démarche, montrer l’exemple et chercher les réponses avec lui dès son plus jeune âge. L’enfant cultivera non seulement ce désir d’apprendre et développera également une plus grande confiance en soi.